Ce matin, dès 8h30, la moitié des équipages s’est lancée sur la boucle 2, appelée « Spéciale Begaa », du nom du village de la commune de Taouz. Cette étape a offert aux Roses un terrain de jeu varié, mêlant sable mou, cailloux redoutables, vastes plateaux désertiques et reliefs à franchir. Les deux grandes sections de cette étape 6 ont sérieusement mis à l’épreuve la navigation et le pilotage des participantes.

Un terrain de jeu varié et technique

Dès le départ, la navigation était cruciale, en particulier jusqu’au CP1, où les repères étaient rares dans l’immensité désertique. À proximité du PK9.71, l’équipage #169, pourtant confiant dans sa prise de cap, a commencé à douter en voyant d’autres équipages partir dans la direction opposée : « Ce qui est inquiétant, c’est qu’elles vont toutes vers là-bas » s’est interrogée Lucie. Entre oueds, passages rocailleux et pistes sablonneuses, les 34 kilomètres menant au Premier CP ont été un vrai challenge. Le premier équipage a d’ailleurs pointé à ce CP à 10h50.

Cette étape, qui est la plus longue du rallye, comptait 17 CPV (contrôles de passage virtuels). Les participantes devaient passer dans un rayon de 100 à 300 mètres de chaque CPV pour éviter de perdre des points, un enjeu important pour celles qui visent le podium.

Stratégies et imprévus sur le parcours

Les Brouck, équipage #165, en tête du classement hier et participantes pour la quatrième fois, jouent la gagne. Leur stratégie ? Couper dès que possible pour économiser des kilomètres, mais cela n’est pas sans risques. Aux abords de Taouz, au PK75.53, leur 4×4 s’est embourbé dans un vaste bac de boue, vestige des récentes pluies. Grâce à leur expérience, elles s’en sont sorties comme des cheffes sans même quitter leur véhicule. Reste à voir si cette performance leur permettra de conserver leur première place au classement après l’étape des Dunes demain.

Les Canadiennes Isabel et Anie, de l’équipage #546, ont également offert un beau spectacle en s’ensablant à bord de leur SSV, un moment qui a ajouté du piment à cette journée riche en péripéties.

Cartes postales et pilotage technique

En route vers les reliefs, les Roses ont été récompensées par une vue imprenable : un ciel bleu éclatant, des montagnes noires, des dunes dorées, quelques dromadaires, et de la végétation clairsemée formaient un tableau digne d’une carte postale. Un moment que beaucoup d’équipages n’ont pas manqué d’immortaliser. Après cette pause visuelle, le CP2 est apparu, à quelques kilomètres de là, où plusieurs participantes se sont arrêtées pour pique-niquer à l’ombre des rares acacias.

La seconde partie de l’étape a vu les Roses affronter les pistes roulantes des plateaux désertiques, avec une maîtrise du pilotage qui a impressionné. Cette épreuve exigeante s’est achevée avant la tombée de la nuit, un défi relevé avec succès par toutes les participantes.